En ce début septembre, les terminales Spécialité SVT ont pris la route des Alpes afin d’être sensibilisés aux problèmes du réchauffement climatique et de découvrir le passé géologique mouvementé de notre planète.
Munis de leur smartphone pour faire leur compte-rendu numérique, leur enquête débuta aux environs de Grenoble avec la découverte d’un gros cailloux granitique présent dans un environnement calcaire. Aucun problème de compréhension pour eux, l’hypothèse d’un bloc transporté par un ancien glacier (il y a en fait environ 20 000 ans) fut émise et validée quand, par la suite, une montée au glacier de la Girose, à 3200m d’altitude dans le massif des Écrins a permis de comprendre le fonctionnement des glaciers. Et alors oui, nous avons pu le constater en compagnie d’un glaciologue, les glaciers, ça glisse (et on glisse bien dessus aussi J …), ça transporte d’énormes blocs qualifiés d’erratiques, ça polit les roches sur lesquelles ils passent (on parle de roches moutonnées) et ça forment d’énormes moraines sur leurs bordures. Quels paysages grandioses, les paysages glaciaires ! Et quand on les découvre sous une température de -7,1°C, on se sent bien transporté dans un autre monde… Souvenir inoubliable assuré. Mais cela n’empêche pas nos courageux terminales de se munir d’un carottier tels de vrais glaciologues, pour creuser une carotte de glace dans laquelle on peut observer des bulles d’air emmagasinées au moment de la compaction de la neige, il y a près de 30 ans de là. Analyse des bulles d’air dans un prochain TP en classe à faire…
Les Alpes mobilisent de nombreuses compétences
Également au programme, en plus de la découverte des glaciers alpins, des randonnées géologiques pour retrouver les traces d’une ancienne lithosphère océanique (oui oui, des roches qui se forment au fond des océans se retrouvent désormais à 2500m d’altitude !) et d’autres étapes de la formation des Alpes. C’est que depuis 245Ma, il s’en est passé des choses : les continents ont certes bougé mais ils se sont aussi fracturés, des océans sont apparus puis ont disparu, des collisions ont eu lieu… Bref, reconstituer l’histoire géologique des Alpes nécessite de multiples qualités : notamment avoir de bonnes jambes pour « avaler » tous les dénivelés positifs nécessaires à l’observation des différentes roches mais aussi avoir une tête bien remplie pour reconstituer tous les évènements déroulés.
Alors bravo à tous les terminales Spé SVT pour leur investissement, leur bonne humeur et tous les efforts physiques consentis, sans oublier la solidarité dont ils ont toujours fait preuve. Ils ont parfaitement joué le rôle de glaciologue ou géologue de terrain. Et maintenant, sans aucun doute, ils vont être de parfaits élèves motivés pour réussir leur bac ! J
Pour les plus curieux, ci-dessous, quelques souvenirs de leur stage alpin. Laissez la carte se charger, puis cliquez sur le bouton « Allez ! » et cliquez sur les repères cartographiques pour afficher les images et les commentaires.