Un voyage dans l’espace et dans le temps, telle était la proposition faite aux élèves de terminale spécialité SVT en début d’année.
Retour dans le passé mouvementé de la Terre
Traverser la France d’Ouest en Est n’a pas été le seul voyage spatial puisque c’est bien dans les Alpes que les élèves se sont allongés sur une dalle gréseuse avec des rides de courant preuves d’une mer peu profonde, qu’ils ont retrouvé des fossiles d’ammonites et de bélemnites témoins d’une mer profonde cette fois-ci et même qu’ils ont « avalé » 650m de dénivelé positif pour se retrouver au sommet d’un ancien morceau de lithosphère océanique à 2400m d’altitude (normalement formé à 3000m sous les océans). Vous l’avez bien compris, toute ces évocations de mer ou d’océan correspondent à des paléogéographies bien anciennes. D’où le voyage dans le temps… Car, tous les indices retrouvés par les élèves sont ceux des cycles orogéniques passés, hercynien et alpin. En plus de l’effort physique consenti, il leur a donc fallu raisonner pour comprendre des phénomènes géologiques qui se déroulent depuis 350 Ma à la vitesse de quelques centimètres par an. Pas toujours facile.
Du passé vers le futur
Pour mieux anticiper les conséquences futures du dérèglement climatique actuel, une étude des glaciers s’impose. En effet, grâce à l’étude des isotopes contenus dans leur glace on peut reconstituer les variations climatiques jusqu’à 800 000 ans. Aussi, un « autre voyage » était proposé : une immersion dans le monde glaciaire avec la découverte du glacier de la Girose à 3200m d’altitude, dans le massif de la Meije. Température ressentie : -8,1°C ! Et dire que l’on est là pour mieux appréhender les impacts du réchauffement climatique lié aux activités humaines ! Mais attention à ne pas confondre météorologie et climatologie car malgré la météo assez hivernale de cette année, les témoins de la fonte des glaciers sont bien là. On a même retrouvé la trace de leur dernière extension, il y a 18 000 ans, près de Grenoble.
Au final, félicitations aux terminales Spé SVT qui, malgré le froid, le vent et la neige, ont toujours été partants pour les sorties terrain : de gros efforts physiques consentis, un très bel investissement intellectuel et un très bon état d’esprit. Quelle promo ! Cela annonce une très belle année de terminale avec une issue qui ne pourra être que très positive !
