Comme chaque année, les terminales spécialité SVT sont partis arpenter les sommets alpins afin de faire de la géologie de terrain et de la glaciologie.
Avaler les dénivelés positifs (700m quand même !) et négatifs, observer les roches rencontrées, chercher des fossiles, faire attention à la disposition des affleurements les uns par rapport aux autres… voilà tout ce qu’ont dû faire nos apprentis géologues pour arriver à reconstituer différentes étapes de la formation des Alpes. Un défi pas forcément facile au départ quand, à partir d’un morceau de roche, il faut retrouver les mécanismes réalisés il y a plus de 300Ma, à des vitesses de quelques centimètres par an, pendant des dizaines de millions d’années. Autant dire qu’après avoir fait chauffer les muscles, il faut faire chauffer les neurones ! Mais, pas de problème, tout le monde est mobilisé et cogite à partir de ses propres observations. Au final, le passé mouvementé de la Terre devient tout à fait compréhensible. Même trouver, à 2500m d’altitude, des roches qui se forment actuellement au fond des océans n’étonne plus personne ; normal, il y a eu obduction de lithosphère océanique ! Ceux qui ne comprendront pas, iront demander aux élèves de spécialité SVT…
Apprendre dans un environnement grandiose
Mais encore plus impressionnant que les montagnes parcourues, il y a la découverte des paysages glaciaires. Monter à 3200m d’altitude (où par chance, il faisait bon cette année : 3°C) sur le glacier de la Girose avec ses impressionnantes crevasses et ses énormes blocs erratiques, être entouré de roches moutonnées par le passage des glaciers et s’approcher des moraines vous transporte dans un environnement grandiose où l’homme paraît bien petit. Pourtant, c’est en partie à cause de nos actions passées que les glaciers alpins sont en train de disparaître. Alors, que les élèves puissent échanger avec le glaciologue qui étudie justement l’évolution de ce glacier est une véritable chance. Rien de tel pour prendre conscience de l’impact des activités humaines mais surtout comprendre comment nous pouvons chacun, à notre petite échelle, limiter notre production de gaz à effet de serre. L’évolution globale du climat va dépendre des décisions et stratégies prises par les futurs citoyens que sont nos terminales. Aussi, avoir des élèves avertis et sensibilisés au dérèglement climatique est un objectif aujourd’hui atteint (enfin, on l’espère). Et qui sait, peut-être même que certains d’entre eux auront ainsi découvert une future orientation possible.
Au final, cette semaine, bien qu’éprouvante physiquement, a permis de démarrer l’année de terminale de manière très positive et dynamique. Le groupe de spécialité SVT sort de cette expérience motivé, soudé et prêt à réussir pleinement cette année scolaire décisive. Alors, belle réussite à eux fin juin…